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Tatouage de papillon

" Tous les changements, même les plus souhaités, ont leur mélancolie, car ce que nous quittons, c'est une partie de nous-même, il faut mourir à une vie pour entrer dans une autre. "       A. France

   J'ai parfois l'impression d'être à l'état de chrysalide, comme si j'étais en train de me transformer en profondeur et qu'un jour j'allais me réveiller changée... Je ne sais absolument pas ce que je serai après, magnifique papillon ou non, mais je sais que ce sera totalement différent. Qu'il y aura eu un Avant, et un Après.

1. Un Avant et un Après quoi? 

        Pour commencer, un Avant et un Après que je déclare la maladie, dans les années 2008. Le changement radical qu'il y a eu à ce moment-là, c'est que j'ai enfilé un masque ( tu peux lire mon post " Je vais bien ne t'en fais pas " ). Et que je ne l'ai plus quitté durant toutes ces années. Un masque qui cachait un mal-être profond, quotidien, et contre lequel je me sentais totalement impuissante. J'étais très seule dans la maladie. Je m'y suis enfoncée de plus en plus, et me suis terrée dans le silence. J'ai continué comme si de rien n'était, puisant toujours plus dans mes réserves. 

        Au fil des années, mon état s'aggravant, j'ai tout doucement eu de plus en plus souvent recours à la médication. Je ne commençais pas ma journée sans vérifier ma trousse de secours, véritable pansement mental ...

J'ai ensuite commencé à l'utiliser en société, ou lorsque j'allais voir des amis. 

Jusqu'au craquage. Jusqu'au jour où mon corps a dit Stop.

Jusqu'au jour où je n'ai plus pu me lever, plus pu avancer. La trousse de secours ne m'était plus d'aucun recours. J'avais franchi la limite.

2. Un Avant et un Après diagnostic 

         C'est à cette époque-là qu'un diagnostic a été posé : Lyme tertiaire. 

J'ai pu enlever le masque. Baisser les armes. Déposer le fardeau. Me poser, enfin.

 

          J'en suis là, aujourd'hui. Mais je sais que je vais repartir. Vers une nouvelle vie, de nouveaux horizons. Que je suis en train de me ressourcer, de changer, de me transformer, que j'opère tout doucement un retour à moi, en profondeur. J'ai oublié qui j'étais. J'ai oublié de me faire de la place pendant tant d'années. Si le diagnostic a été une grande claque, il a aussi été résolument salvateur. 

         Aujourd'hui, les gens ont l'impression que je vais plus mal qu'avant. Parce que je ne me force plus. A sortir, à voir du monde, à assister à tout. Parce que je dis que ça ne va pas. Parce qu'en ce moment, je suis dans ma coquille. Mon cocon. Il y fait chaud et c'est tout doux. Quand je suis bien, que je suis en haut de la vague, je sors un peu la tête, je renoue avec ceux qui m'entourent. Mais c'est encore fatiguant, avouons-le. Alors, je retourne bien au chaud et je me repose, je renoue avec moi-même, simplement. Qu'il est bon de se poser. Enfin. Après toutes ces années.

 

3. Et  après ? 

        Difficile à dire ... Si ce n'est que ce ne sera plus comme avant. Je sens déjà que le ciel n'a pas la même couleur, que les fleurs n'ont pas les mêmes odeurs, les couleurs les mêmes nuances, ma peau le même grain ... Mon corps a changé, mon cœur, mes envies, mes besoins, mes valeurs, mes relations aussi. Mes relations aux autres. Ma relation à moi-même. Je ne sais pas ce que cela va donner, je suis encore à l'état de chrysalide. Mais ce sera forcément plus authentique, plus sincère, plus proche de moi. C'est déjà tellement plus doux, tellement plus calme et plus apaisant.

 

J'ai foi ...

Deep Blue

Mieux vivre avec une maladie chronique, cultiver la résilience et le bien-être au quotidien . 

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